Lectio Divina

Réflexions Bibliques

THÈME : « Et Marie était là !

Introduction:

Notre vie est pleine de contrastes et nous vivons immergés dans des jours heureux et lumineux mais aussi dans des jours sombres et difficiles. Avec la pandémie, les situations de détresse ont été mises en évidence. Nous traversons un contexte mondial profondément marqué par la douleur, la souffrance et la perte. Le contexte actuel a laissé de nombreuses cicatrices dans le cœur des pères, des mères, des enfants, des parents, des amis qui ont vu leurs proches arrachés à la vie, sans pouvoir au moins dire au revoir, sans pouvoir ressentir le réconfort de la présence, d’une main dans la main, d’une étreinte, de la consolation au moment du départ. Beaucoup n’ont même pas pu enterrer leurs proches. C’est dans ce panorama que nous sommes invités à regarder Jésus, en regardant Marie, la mère de Jesus et notre mère aussi. Selon le Pape François, les évangiles parlent très brièvement de Marie. En Saint Jean, nous voyons qu’au moment le plus cruel de la vie de Jésus, la présence de Marie est enregistrée par un simple verbe : « Elle était là ! »

Texte complémentaire

Selon Afonso Murad, Marie, la mère de Jésus, qui apparaît au début de sa vie publique, à Cana de Galilée, après avoir disparu de la trame des Évangiles, revient sur la scène au moment crucial de la vie de Jésus, à savoir sa Crucifixion. C’est là, au pied de la croix,  » là où il n’y a pas de signes extraordinaires « , que nous pouvons retrouver la mère. Le moment de la croix qui défie la foi des disciples est aussi un défi pour Marie. Mais elle était là. Toujours selon Murad, « Marie est la suiveuse courageuse qui reste, qui persévère, qui ne fuit pas au moment de la persécution et de la crucifixion », même lorsqu’une bonne partie des amis de son Fils avaient fui, Marie était là avec un petit groupe de femmes. Marie reste dans son amour. Ce geste de Marie « signifie la persistance, la constance et l’adhésion ‘’.

Un simple verbe enregistre la présence de la mère : elle « était ». Rien n’est dit de sa réaction : si elle a pleuré, si elle n’a pas pleuré ….. rien ; pas même une description sommaire de sa douleur. Les Évangiles disent seulement : « Elle se tenait près de la croix ! » Elle était là. Dans ce moment le plus terrible et le plus cruel, elle souffrait avec son enfant. Elle se tenait là. Marie était simplement là. Marie était là dans les plus sombres ténèbres, mais elle était là. Elle n’est pas partie. Marie est là, fidèlement présente. Elle était là par fidélité au dessein de Dieu, dont elle s’est proclamé la servante dès le premier jour de sa vocation.

Ce que nous, chrétiens, pouvons apprendre de Marie, c’est la constance dans la foi, la persévérance et l’adhésion. Et Marie était là, elle est restée au pied de la croix. Murad affirme que lorsque Saint Jean met sur les lèvres de Jésus l’expression « reste en moi et moi en lui » (cf. Jn 6,56), il veut exprimer la profonde harmonie du disciple avec son Maître. Se tenir près de la croix comme Marie exprime l’attitude du disciple-ami de Jésus, être en phase avec lui, exercer sa foi au moment de la crise.

Nous sommes donc appelés à exercer notre foi, à souffrir avec Jésus qui souffre pour ses frères et sœurs, et en même temps, à l’exemple de Marie, à pouvoir inspirer ceux qui souffrent à affronter les croix du chemin de la vie avec courage, persistance et espérance active. Que Marie, Mère de l’Espérance, soutienne nos pas dans les moments difficiles. Qu’elle nous aide à garder confiance dans l’amour de Dieu, aussi bien dans les jours heureux que dans les plus douloureux.

 

Primeiro passo Reflexao Biblica

Étape 1:
Mettez-vous d’abord en présence de Dieu, en invoquant les lumières de l’Esprit Saint d’Amour.
O Saint-Esprit :
Respire en moi, ô Esprit Saint, pour que ma pensée soit sainte.
Inspire-moi, ô Esprit Saint, pour que mes actions soient saintes.
Attire-moi, ô Esprit Saint, pour que j’aime ce qui est saint.
Fortifie-moi, ô Esprit Saint, pour que je puisse protéger ce qui est saint.
Protège-moi, ô Esprit Saint, afin que je ne perde jamais ce qui est saint. Amen !
Amen. Saint Augustin

Segundo Passo

Étape 2 : Lire… lire… lire… Prenez le texte proposé et lisez-le lentement et attentivement. Répétez la lecture une deuxième fois et, si nécessaire, une troisième fois. Ce moment est uniquement destiné à accueillir la Parole sans théories, en la laissant tomber dans le cœur lentement.

 

Terceiro Passo

Étape 3 : Faites un profond silence intérieur en vous rappelant tout ce qui a été lu. Goûtez la Parole lue dans le silence de votre cœur.

 

 

Quarto passo

4ème étape : Que dit le texte en lui-même ? Comment Dieu s’est-il révélé à vous à travers cette Parole ? Essayez de le situer, de voir les lieux, les personnages, les mots et les actions.

 

 

 

 

5ème étape : Méditation – Ruminer, mâcher, faire tourner la mémoire – Que me dit le texte aujourd’hui ? Méditer, c’est le garder dans son cœur et se laisser aimer ; c’est appliquer le texte à notre vie et à notre réalité ; voir ce que la Parole me dit, chercher à l’actualiser aujourd’hui ; percevoir les inspirations, les appels, les affections, les révélations, les illuminations du texte lu ; intérioriser, internaliser le message ; accueillir d’autres sens du texte ; l’appliquer à la réalité personnelle, communautaire, sociale ; se laisser toucher par la Parole en accueillant la touche de la grâce.

 

6ème étape : Prière – Louer, remercier, demander – Que me fait dire le texte à Dieu ? C’est le moment de la réponse, du dialogue, de la rencontre avec Dieu. Il s’agit d’exprimer les sentiments de pardon, de louange, d’intercession, de supplication. Ouvrir son cœur, s’impliquer dans la présence de Dieu, accueillir la réalité et les appels de nos frères et sœurs ; poser des actes de pardon et de réconciliation ; prier des psaumes, faire des prières, des hymnes avec le texte médité.

 

 

 

7ème étape : la contemplation – Faire vivre – Qu’est-ce que le texte m’amène à vivre ? Rester en présence, dans la réceptivité, dans les bras du Père ; faire de la place à Dieu, au frère et à la réalité de la vie, de manière affective. Toute contemplation doit être communiquée et vécue, en vue d’une transformation personnelle, communautaire et sociale. La contemplation nous amène à vivre la Parole elle-même.

 

 

Sources:

Lecture priante de la Parole de Dieu – Secrétariat pastoral – Archidiocèse de Londrina / Paraná

Pape François – Marie, Mère de l’Espérance : La force de l’espérance – Parole pour des temps d’épreuve. Artège, 2020

Par Soeur Maria Adelma Ferreira